C’est finalement le 23 avril 2020 que la France a adopté officiellement la PPE 2019-2028 (programmation pluriannuelle de l’énergie). Le texte devait initialement être adopté à la fin de 2018 mais il avait connu plusieurs modifications qui l’ont retardé.
La feuille de route, telle que validée par le décret n° 2020-456, est très proche de sa version soumise à la consultation publique le 20 janvier 2020.
> À lire aussi : « Énergies renouvelables — Avis mitigés sur les plans du gouvernement » (21/01/2020)
La part belle au photovoltaïque
La filière du photovoltaïque est concernée par l’une des rares modifications par rapport au texte soumis au public en janvier dernier. L’annonce faite par Elizabeth Borne au Salon de l’agriculture pour le développement du photovoltaïque sur les moyennes toitures, via la hausse du seuil d’appel d’offres, est ainsi intégrée.
La politique énergétique française de la décennie se fera dans un objectif affiché de développement des énergies renouvelables et l’atteinte de la neutralité carbone du pays à l’horizon de 2050. La ministre de la Transition écologique et solidaire évoque « des textes écologiques structurants, qui impliquent la décarbonation de tous les secteurs d’activité et qui incarnent notre volonté intacte de poursuivre la transition écologique du pays ».
> À lire aussi : « Le relèvement du seuil d’appel d’offres fait l’unanimité » (25/02/2020)
Un manque d’ambition pour la méthanisation
Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables (Ser), se réjouit de cette publication « qui donne […] de la visibilité à nos différentes filières », mais ajoute qu’il faudra « être très attentifs aux moyens mis en œuvre pour atteindre dans les délais les objectifs fixés ». Pour le Ser, il est impératif que la transition énergétique ne soit pas retardée par la crise sanitaire qui frappe actuellement le pays et le monde entier.
Sans surprise, la filière de la méthanisation s’est estimée pénalisée par les différentes évolutions apportées au texte depuis 2018. Elle regrette déjà la version du texte proposée trois mois plus tôt, dénonçant alors un manque d’ambition.