« On est un peu… Comment dire… Inquiets. » Le président de l’Assemblée permanente des chambres d’agricultures (APCA), Claude Cochonneau, a cherché ses mots pour commenter les orientations de la Pac 2020, lors de ses vœux le 17 janvier 2018. Mais l’idée est claire : « Les propositions en matière de simplification nous font peur », de même que les conséquences budgétaires du Brexit.

« L’effet serait immédiat »

Alors que la France vient de revoir sa stratégie de négociation du budget de l’Union européenne, en acceptant notamment de ne plus défendre coûte que coûte celui de la Pac, Claude Cochonneau met en garde : « La question n’est pas de savoir si nous aurons le premier budget ou non, mais si nous aurons un budget suffisant. Lorsque l’on voit ce que pèsent les aides Pac dans le chiffre d’affaires et dans le revenu des agriculteurs, s’il devait y avoir une diminution drastique, l’effet serait immédiat : on va voir le nombre d’agriculteurs diminuer dans des proportions qu’on n’ose même pas imaginer. »

 

Pour l’APCA, « l’Europe a l’occasion d’affirmer son ambition pour l’agriculture. Pas seulement d’autosuffisance, mais aussi de vocation exportatrice ». Et les chambres comptent bien insister dessus auprès du gouvernement français.