Si le Modef salue la réactivité du gouvernement, il n’en déplore pas moins l’insuffisance des moyens alloués aux producteurs sinistrés par le gel. « Un milliard nous semble bien loin de la réalité, regrette Raymond Girardi, vice-président du syndicat. Il nous faudrait trois à quatre fois plus. »
Des aides en dessous des besoins
Concernant le fonds d’urgence dont l’enveloppe de 20 millions est à la gestion des préfets, le Modef regrette une fois encore qu’elle soit bien en deçà des besoins du terrain. « La mesure est bonne, déclare l’élu du Modef. Mais elle ne représente que 20 à 30 % de nos besoins. »
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Sur les seuls départements du Vaucluse, de l’Hérault et du Lot-et-Garonne, les pertes estimées par l’Administration atteindraient déjà 800 millions d’euros, selon Raymond Girardi. « Nous voudrions que la politique du “quel qu’en soit le coût d’Emmanuel Macron” s’applique aussi au monde agricole. »
80 % d’indemnisations pour les calamités agricoles
Alors que Jean Castex avait annoncé le déplafonnement du régime des calamités agricoles à 40 % — la limite théoriquement imposée par la réglementation européenne — le Modef réclame de monter à 80 %. « Ce taux de 80 % est une question de vie ou de mort pour nos exploitations. […] Dire qu’aller au-delà du seuil de 40 % est une entorse à la libre concurrence, réglementairement, ça ne tient pas car nous n’avons pas de récolte », s’indigne Raymond Girardi.
Déçu par la rapidité des annonces du gouvernement sans évaluation préalable des besoins, le Modef ira le mardi 25 mai 2021 à Avignon exprimer son désaccord et réclamer plus de moyens financiers pour indemniser les producteurs.