Dans un communiqué publié à l’ouverture du Salon international de l’agriculture, la Fédération nationale des agriculteurs biologiques (Fnab) et la Fédération des organisations économiques de producteurs (Forebio) s’insurgent du peu de contrepartie dont bénéficient les producteurs bio forcés de verser des contributions aux organisations interprofessionnelles.
La bio, un budget mineur
Dans son communiqué, la Fnab évoque l’interprofession laitière, le Cniel, qui aurait prélevé 2 millions d’euros de taxe, au travers des contributions volontaires obligatoires (CVO), aux agriculteurs biologiques. Seuls 15 % auraient été réinvestis sur le bio, d’après les calculs de la Fnab.
En aviculture, un rapport de Greenpeace révélerait qu’une « grande part » du budget du Synalaf proviendrait des labels de qualité Label Rouge et AB. « Où sont les campagnes de communication sur le poulet ou les œufs bio ? », s’interroge la Fnab.
De même, pour les fruits et légumes, dont le marché représenterait 2 milliards d’euros, l’interprofession ne réinvestirait que 100 000 euros sur le bio.
Un moratoire sur les taxes
« Les agriculteurs bio paient aux organisations interprofessionnelles des contributions, mais n’en voient pas la contrepartie », écrit la Fnab qui demande au gouvernement un moratoire sur ces paiements. Le Forebio évoque même l’idée que les producteurs bio n’aient plus à payer ces taxes, si les interprofessions n’incluent pas davantage la production biologique dans leurs communications.
Une communication nécessaire pour répondre aux objectifs gouvernementaux d’atteindre 18 % de la SAU en 2027 alors que le marché du bio connaît une décroissance.