Interrogé le 21 février 2022 lors d’une conférence de presse, sur la manière dont se déroulent les négociations commerciales, la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, a menacé de dénoncer les distributeurs « qui ne jouent pas le jeu »,
« Nous allons donner des noms de façon très claire (N.D.L.R. : au ministère de l’Agriculture), ce n’est pas satisfaisant de voir que certains sont très durs », rapporte Christiane Lambert qui indique avoir interrogé sept ou huit transformateurs répartis sur toute la France pour savoir comment se passent les négociations avec les distributeurs qui doivent se clôturer ce 28 février à minuit.
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Les industriels dans l’impasse
Selon la présidente de la FNSEA, certains acteurs de la grande distribution appliquent la non-négociabilité du coût des matières premières agricoles car ils y sont obligés par la loi Egalim 2, mais n’acceptent pas les demandes de hausse des industriels, voire même demandent des baisses à ces derniers. Alors qu’ils subissent eux-mêmes une augmentation de leurs coûts de production liée aux prix des emballages, du transport, etc. « Tous les maillons doivent pouvoir s’en sortir », a clamé Christiane Lambert défendant les transformateurs sous pression.
Le syndicat majoritaire maintien d’ailleurs la pression sur le terrain. Depuis plusieurs semaines la FNSEA et JA organisent des actions de contrôle des prix et de l’origine des produits dans les grandes et moyennes surfaces, identifiées sous le hashtag #transparenceGMS sur Twitter.
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Alimentation et pouvoir d’achat
Et la présidente d’ajouter qu’elle n’est pas d’accord avec la proposition d’Alain Bazot, président de l’UFC-Que Choisir, qui a proposé chez nos confrères de BFMTV de supprimer la loi Egalim 1 et de réautoriser les grandes et moyennes surfaces de vendre à perte pour rendre du pouvoir d’achat aux Français. « Dire que le pouvoir d’achat des Français se joue sur l’alimentation, qui représente seulement 13 % du budget des ménages, ce n’est pas vrai », s’est agacée la patronne de la FNSEA.