Début des tests pour FarmLeap, le premier Ceta numérique

Faire en sorte que les agriculteurs améliorent leurs techniques, leurs conditions de travail et réduisent leurs charges en se comparant : c’est le défi qu’Anaël Bibard, un fils d’agriculteur conseiller en centre de gestion, Yannick Pages, un spécialiste du marketing, et Maxime Rigo, un docteur en biologie et roi du codage, ont décidé de relever en lançant en 2016, FarmLeap.

Sur le modèle de « Farmers business network » aux États-Unis, les trois fondateurs ont conçu une plateforme en ligne qui propose de « créer de la valeur par l’échange ». Autrement dit, par le partage d’un certain nombre de données entre groupe d’agriculteurs anonymes ou pas. Selon l’option choisie, chacun se retrouve en mesure de réajuster au fur et à mesure ses curseurs : charges de mécanisation, choix et coûts des intrants, des semences…

« Il est possible de tout échanger, explique Anaël Bibard, originaire du Lot-et-Garonne. Sans passer par un tiers, les agriculteurs identifient ensemble leur marche de progrès. » FarmLeap propose des échanges entre deux types de groupes : dans l’un, l’anonymat est conservé par la trentaine d’agriculteurs susceptibles de l’intégrer dans un rayon de 50 km. Dans l’autre, le groupe est restreint à une dizaine d’exploitants qui se connaissent.

Dans les deux cas, ce sont les résultats du groupe qui sont analysés et restitués. Si les agriculteurs demeurent propriétaires de leurs données, la start-up possède celles du groupe. Coût du service pour l’exploitant : 39 € par mois. FarmLeap entrera en mars dans sa phase test et est à la recherche de 100 à 200 agriculteurs, partout en France, pour tester gratuitement pendant un an la plateforme qui est déjà développée auprès d’une dizaine d’agriculteurs.

Un drive en circuits courts et e-commerce viticole au menu de Fodali

Tous les deux ans, Fodali (Forum des innovations en distribution alimentaire) organise un appel à projet récompensant les meilleurs services de start-ups et d’entreprises. La plateforme d’e-commerce alimentaire « Mon drive local » a été retenue parmi les 12 finalistes, pour son concept de commandes en ligne et de mise à disposition des produits dans le drive d’un supermarché. La formule est actuellement testée dans des Intermarché de la région Auvergne-Rhône-Alpes, avec l’objectif de simplifier la vie des consommateurs tout en générant du trafic en magasin, expliquent les fondateurs.

Autre finaliste, l’application « Le bon Gustave » permet de retrouver des producteurs de vin à partir d’une photo d’étiquette, d’acheter et de se faire livrer des bouteilles à domicile. Un moyen selon ses initiateurs, de développer les ventes des vignerons, en plus du service apporté aux amateurs de vin.

Les autres candidats proposent des services divers : une application permettant aux professionnels de la restauration de répondre à la réglementation en matière d’hygiène (Traq’food), une « plateforme digitale et ludique d’éducation alimentaire » (Koam), un jeu Facebook pour gérer son vignoble (Vinoga)… Rendez-vous le 8 juin 2017 à Périgueux pour connaître les lauréats. Plus d’informations sur www.fodali.com.

  1. Des grillons « ïhou » pour l’apéro

    Si la loi est floue, il est d’ores et déjà possible de commander des grillons pour l’apéro, nature ou sucrés. Les grillons de la start-up Alim’Ento « bio » sont élevés et transformés à Faulquemont, en Moselle. La société souhaite lever des fonds pour augmenter la production, s’agrandir et déménager sur un site plus grand. Des premières reproductions d’Acheta domestica en janvier 2016, l’élevage atteint aujourd’hui 200 bacs de grillons, soit presque 200 kg. Les 15 grammes sont vendus à 8 €, voire 8,5 €. Pour découvrir la carte : http://ihou.fr/.

  2. Vente aux enchères

    La start-up néerlandaise M4a-auction, spécialisée dans les enchères de matériels agricoles, s’apprête à organiser sa première vente en France, en partenariat avec les concessionnaires JHA-Agri et Cheval.

Rosanne Aries, Alain Cardinaux, Vincent Gobert et Corinne Le Gall