Ça n’est pas sur les taux des prêts bancaires que repose la nouvelle offre du Crédit agricole. « Ça n’est plus le sujet aujourd’hui, explique le 28 février 2017 Jean-Christophe Roubin, directeur de l’agriculture au Crédit agricole S.A. Les taux sont bas et ne représentent pas une difficulté. » C’est d’ailleurs ce qui a rendu inopérants les prêts bonifiés en zone de plaine.

 

Pour pallier leur suppression en novembre 2016, la banque a choisi d’agir sur d’autres leviers, avec le souci premier d’accorder plus de souplesse aux jeunes qui s’installent. Elle propose ainsi :

  • Un financement moyen terme plus souple avec des modulations d’échéances plus étendues pour faire face aux aléas. En clair, un jeune qui s’installe sera susceptible de revoir ses mensualités à la hausse ou à la baisse, au cours de la vie de son crédit. Avec plus de souplesse dans la gestion de son prêt, il peut ainsi parvenir à réduire le coût de son crédit, et aussi anticiper un éventuel coup dur.
  • En complément : un prêt court terme sur six mois au maximum pourra être proposé en vue d’avancer au moins 80 % de la dotation au jeune agriculteur (DJA).

 

La nouvelle offre sera déployée progressivement par les caisses régionales du Crédit agricole à partir de mars 2017. « Chacune sera chargée de définir son propre cadre à partir de ces éléments, et, pourquoi pas, de trouver d’autres curseurs pour accompagner le mieux possible les porteurs de projets », précise Dominique Lefebvre, président de la Fédération nationale du Crédit agricole.

Un volet assuranciel en supplément

Le nouveau dispositif installation du Crédit agricole a été pensé plus largement. Il prévoit aussi un volet assuranciel incitatif « pour intégrer dès l’installation la gestion des risques en agriculture ». L’objectif de la banque est d’intensifier la sécurisation des revenus au travers de l’assurance (assurance récolte, assurance des prairies…).

 

Une offre monétique « avantageuse », avec plusieurs solutions d’acceptation des règlements par carte bancaire, sera aussi proposée pour développer les circuits courts. « Cette démarche s’inscrit en parallèle du parcours à l’installation, a précisé Jérôme Decerle, président de JA qui a travaillé en partenariat avec le Crédit agricole sur le projet. Elle propose des aides financières mais aussi tout un accompagnement humain non négligeable. »

 

 

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