Malgré une hausse de surface en 2022 de 3,2 % sur un an, à 510 938 ha, la production de pomme de terre de la zone du NEPG est estimée en baisse de 7 à 11%, entre 20 et 21 Mt. Principale cause : la forte sécheresse estivale.
"Les agriculteurs belges et français étant les plus touchés, environ 20 % de moins pour les Belges", précise le NEPG dans un communiqué publié le 12 septembre. Les producteurs néerlandais sont quant à eux moins affectés, "notamment ceux situés au Nord des grands fleuves où davantage de précipitations ont été enregistrées."
Stockage difficile
"Certains producteurs ne seront pas en mesure de livrer les contrats attendus en raison des faibles rendements", déplore le NEPG. Par ailleurs, la sécheresse a posé, et posera encore, des problèmes de qualité et de stockage. " On signale non seulement des poids sous l'eau trop élevés et des tubercules manquants de longueur, mais aussi, ce qui est plus inquiétant, des levées de dormance", détaille l'organisme.
Si le retour des pluies a été bienvenu pour améliorer les conditions de récoltes, "les endommagements et coups bleus pourraient être un problème lors des arrachages, ajoute le NEPG. La germination précoce dans les hangars rendra également la prochaine saison de stockage difficile et plus coûteuse. Les pertes de poids et le tarage (dus, entre autres, aux coups bleus) seront probablement plus élevés." Cette situation intervient dans un contexte de forte demande des industriels.
Besoin de garantie de prix pour la saison 2023
Par ailleurs, les prix contractualisés en début d'année pour 2022-2023 ne sont plus en phase avec les coûts de production qui ont explosé, signale le NEPG. "Les cours du marché libre sont stables autour de 25 €/100 kg, et les cotations du marché à terme pour avril 2023 n'étant pas beaucoup plus élevées, les agriculteurs sont très inquiets pour leurs revenus issus des pommes de terre, insiste le syndicat. La hausse des coûts doit être partagée par l'ensemble de la filière pomme de terre."
Le NEPG prévient : sans garantie de la part des acheteurs, les patatiers pourraient décider de se tourner vers d'autres cultures.