L’année 2022 est marquée par l’impact de l'influenza aviaire sur les filières de volailles, notamment en canard et dinde. La France a été le pays le plus touché dans le monde, avec de grandes difficultés de remise en place, notamment dans le Grand Ouest. Sur les neuf premiers mois, les abattages de volailles sont en recul de 8% par rapport à la même période de 2021. Le poulet s’en sort le moins mal avec une baisse de 4,4%. Le canard à rôtir accuse un fort décrochage (-31%) ainsi que la dinde (-18,7%).

Importations records
Sur les 8 premiers mois de 2022, la consommation globale de volailles est en baisse (-2%) avec de fortes variations : +3,9% en poulet, -27,9% en canard et -18% en dinde. Selon les prévisions de l'Itavi, en 2022, la consommation de poulet importé passerait le seuil de 50% pour s’établir à 51, 2%. La restauration hors domicile tire les volumes (70%). Les achats des ménages se font de plus en plus sous forme de produits élaborés.
Les importations de poulet depuis les Pays Tiers progressent notamment depuis le Royaume-Uni et l’Ukraine, dont les conditions d’accès au marché européen ont été facilitées depuis le conflit avec la Russie. Les exportations françaises de volailles restent soutenues vers l’UE à 27 (+11,9%) mais sont en recul vers les pays tiers (-12,9%). Sur neuf mois, le déficit commercial est de 872 millions d'euros.
