"Tant qu’il est impossible de vacciner [contre la grippe aviaire] grande échelle, il ne faut pas remettre en place d’animaux, en particulier des dindes et des canards, pour éviter une bombe virale", estime la Coordination rurale, dans un communiqué de presse publié le 27 décembre 2022.

Le syndicat avance que les capacités d’euthanasie et d’équarrissage d’ores et déjà sont saturées. Il évoque aussi "la détresse des éleveurs qui ont peur de remettre en place des animaux au risque de ne pas pouvoir les élever jusqu’au bout".

"Tant d’années perdues"

Alors que Marc Fesneau, ministre de l'Agriculturea évoqué lors d’une visite en Vendée le 22 décembre les grandes lignes d’une future stratégie vaccinale, il a "validé ce qui s’est imposé au fil des crises comme une nécessité : la vaccination", appuie la Coordination rurale, qui "déplore que tant d’années aient été perdues depuis le premier épisode ayant essentiellement touché le Sud-Ouest".

Considérant que la mise en place de la vaccination a été retardée pour "protéger les exportations", le syndicat assure qu’"il faut dire stop à cette vocation exportatrice". Il dénonce au passage les importations de volailles en provenance d’Ukraine, ou encore l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Chili.

Cet accord "prévoit l’accès au marché européen de 40 000 tonnes supplémentaires, rappelle la Coordination rurale. […] Les éleveurs ne pourront pas se relever si des produits à bas prix, sans aucune traçabilité viennent les concurrencer sur le marché intérieur."