« Le Cniel a mis en place depuis 2019 un observatoire national des coûts de production du lait de vache en France, visant à produire des références nationales annuelles de coût de production et de prix de revient (1) en s’appuyant sur des données mises à disposition par des centres de gestion et organismes de conseil en élevage et sur un appui technique de l’Institut de l’élevage », rappelle l’interprofession, dans une notice publiée à l’occasion de la dernière mise à jour de son tableau de bord économique.
Stable sur un an
Sur l’année 2020, dans la filière conventionnelle, le prix de revient du lait est estimé à 405 €/1 000 litres pour les élevages situés en zone de plaine. Il reste stable sur un an. Le nouvel indicateur atteint 457 €/1 000 litres en montagne (2).
Dans la filière biologique, le prix de revient est désormais estimé à 529 €/1 000 litres en plaine et 579 €/1 000 litres en montagne. Il s’agit de la première apparition de l’indicateur spécifique au lait biologique produit en montagne. Ces références ne concernent pas les ateliers en cours de conversion.
Manque de réactivité
« L’observatoire fait partie des indicateurs les moins réactifs aux évolutions de marché, car basé sur des données annuelles, concède le Cniel. Cette année, il est basé sur des données 2019 et 2020. D’autres indicateurs de charges du tableau de bord sont plus réactifs, comme l’Ipampa, publiés sur une base mensuelle. »
Ainsi, l’actualisation des indicateurs interprofessionnels sur le prix de revient du lait ne rend pas intégralement compte de la flambée des charges subies par les élevages laitiers, depuis plus d’un an.
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(1) « Le prix de revient est égal au coût de production de l’atelier laitier duquel sont déduits le montant des aides et les autres produits affectés à l’atelier (ventes des petits veaux, des vaches de réforme, etc.). Cet indicateur constitue un point de comparaison avec le prix réel du lait perçu par l’éleveur », explique le Cniel.
(2) Une zone de montagne est définie selon la définition des zones défavorisées de l’ICHN. En conventionnel, les montagnes de l’Est sont exclues de l’analyse car « les exploitations laitières [y] bénéficient de valorisations très spécifiques rattachées à différents cahiers des charges AOP. »