L’OIE présentait le 14 février 2019 les conclusions de la troisième session de recueil annuel des données, délivrant une analyse de la situation à l’échelle régionale et mondiale entre 2015 à 2017. « Un nombre record de 155 pays y ont participé, indiquant la meilleure compréhension et priorisation du problème au niveau international », se félicite l’organisation.

 

Parmi les bonnes nouvelles, « l’utilisation des antimicrobiens pour la promotion de croissance a reculé, passant de 60 pays utilisateurs à 45 depuis la session précédente ». Par ailleurs, « 38 nouveaux pays déclarent désormais disposer d’un cadre réglementaire depuis le premier rapport de bases de données », rapporte l’OIE.

Du chemin reste à parcourir

Il reste toutefois des marges de progrès importantes contre l’usage des antibiotiques comme promoteurs de croissance. « Les antimicrobiens essentiels, classés par l’OMS dans la catégorie’’des antimicrobiens d’importance critique’’, dont la colistine, continuent d’être utilisés systématiquement dans plusieurs régions dans cet objectif », constate l’OIE. Et pour cause, 72 pays ne disposent pas de cadre réglementaire sur l’utilisation des promoteurs de croissance.

 

Pour l’organisation, « les gouvernements devraient progressivement mettre un terme à l’utilisation sans analyse des risques des agents antimicrobiens en tant que promoteurs de croissance, et en particulier mettre fin sans délai à l’utilisation des produits classés en priorité majeure par la liste de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) des antibiotiques d’importance critique pour la médecine humaine ».