Parmi les signataires de ce texte, on trouve notamment : Isabelle Adjani, actrice ; Yann Arthus-Bertrand, photographe ; Isabelle Autissier, navigatrice et présidente du WWF France ; Stéphane Bern, journaliste ; Juliette Binoche, actrice ; Allain Bougrain-Dubourg, journaliste ; Eymeric Caron, journaliste ; Boris Cyrulnik, neuropsychiatre ; Luc Ferry, ancien ministre ; Flavie Flament, animatrice ; Cécile de France, actrice ; Brigitte Gothière, cofondatrice de L214 ; Lolita Lempicka, créatrice de mode ; Frédéric Lopez, animateur ; Pierre Rabhi, paysan écrivain ; Matthieu Ricard, moine bouddhiste ; Jean-Louis Servan-Schreiber, patron de presse ; Jean-Marc Sylvestre, journaliste ; Cédric Villani, mathématicien et député ; Delphine Wespiser, Miss France 2012…
Des arguments « décisifs »
La tribune expose un certain nombre d’arguments qui « semblent décisifs » pour réduire la consommation de viande ou de poisson.
« La production de viande est l’une des activités humaines ayant les conséquences les plus néfastes pour l’environnement. Elle constitue un gaspillage des ressources naturelles. »
« L’élevage représente aussi une cause principale de déforestation et de perte de biodiversité. » De plus, « il contribue, selon les Nations unies, à 14,5 % des émissions totales des gaz à effet de serre », indique la tribune.
Autre point : « L’élevage consomme une quantité très importante d’eau potable. » Il « contribue aussi à la pollution de l’air ».
La santé humaine est « la deuxième raison objective de limiter la consommation de chair animale ». « Selon les autorités scientifiques, la viande n’est absolument pas indispensable à l’équilibre alimentaire : dans tous les pays développés, elle peut être remplacée par des végétaux, lesquels fournissent des protéines et des nutriments que l’organisme peut assimiler », explique la tribune.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a établi que « la viande rouge transformée était en effet une cause certaine de cancer, tandis que la viande rouge non transformée en était une cause probable », précise le texte.
La tribune va même jusqu’à affirmer que « si l’humanité optait pour une alimentation entièrement à base de végétaux, le taux de mortalité humaine chuterait entre 6 % et 10 % ».
Par ailleurs, « les fermes industrielles qui regroupent des milliers d’animaux dans des espaces très confinés facilitent la propagation d’épidémies et de souches bactériennes dont certaines sont résistantes aux antibiotiques ».
La tribune précise également que « les animaux disposent de structures anatomiques et de capacités cognitives et sensorielles leur permettant de ressentir la douleur, et leurs comportements indiquent qu’ils sont affectés lorsqu’ils sont blessés ». « Pour éviter les blessures dues à l’entassement des animaux ou pour le goût de la viande, l’élevage procède à des mutilations systématiques sans anesthésie (becs, cornes, pattes, dents, queues, testicules) ».
Enfin, « après avoir subi des conditions de transport souvent inadéquates et brutales, la moitié des animaux abattus en France sont encore conscients lorsqu’ils sont saignés ».
Après voir lu cette tribune, on a envie de dire : « N’en jetez plus ! » D’autant qu’un certain nombre d’arguments sont contestables. Mais comme nous sommes dans un pays de liberté, chacun peut agir comme il l’entend et continuer à manger de la viande quand il veut !
Affichage dans le métro parisien
« Ce n’est pas la première fois qu’il y a ce genre d’appel, déjà il y a 15 ans il y avait eu Paul McCartney », a indiqué Christiane Lambert à l’AFP. La présidente de la FNSEA s’est étonnée de « voir des artistes, hommes ou femmes célèbres donner, des leçons entre trois allers-retours entre Paris et New York ». « En France, la consommation de viande ne provoque pas de déforestation, l’élevage rend même des services environnementaux », assure-t-elle.
Une grande campagne « pour un lundi vert » sera officiellement lancée la semaine prochaine, avec notamment des affichages dans le métro parisien. Les chercheurs Laurent Bègue, psychologue social et directeur de la Maison des sciences de l’Homme Alpes, qui finance l’opération, et Nicolas Treich, de l’Inra, espèrent recruter des 50 000 à 500 000 volontaires qui, pendant un an, feront le compte rendu de leur expérience.
« Cap ou pas cap ? », interroge la page d’accueil du site Lundi-vert.fr, avant d’inviter à s’inscrire en remplissant un questionnaire sur ses habitudes alimentaires, son caractère et sa sensibilité avec le monde animal. Chaque lundi de 2019, les participants devront dire s’ils poursuivent leur engagement et recevront un message d’encouragement accompagné de recettes « viande free » ou pour les aider à trouver des alternatives.
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