« Nous conduisons notre programme de sélection depuis 40 ans et nous souhaitons en rester maître, avance Alain Guillaume, le président de Gènes Diffusion, pour expliquer la création d’un nouvel OS. Notre standard de race est identique à celui de l’OS Charolais France. Il n’y aura donc qu’une seule race charolaise et les animaux pourront circuler entre les deux livres généalogiques. »
Répondre à toutes les demandes
Interrogé sur le modèle charolais de Gènes Diffusion, Sébastien Landemaine, le responsable technique et génétique des races allaitantes de l’entreprise, évoque un recentrage vers plus de mixité. « Nous souhaitons redynamiser la race charolaise, en mettant davantage l’accent sur la qualité des carcasses au travers de la conformation et de la finesse d’os, sans perdre les qualités maternelles. Il est cependant important de conserver une gamme d’animaux la plus large possible, pour répondre à toutes les demandes. Ainsi, parmi les 80 taureaux proposés en permanence aux éleveurs, quelques-uns sont très typés élevage et d’autres très typés viande. »
Être novateur
« Notre entreprise a toujours été novatrice et nous souhaitons conserver cette dynamique, présente Michel Fouchet, le responsable de la section charolaise et races allaitantes de Gènes Diffusion. Nous travaillons sur la facilité de naissance depuis les années quatre-vingt et sur le gène sans cornes depuis les années quatre-vingt-dix. 65 taureaux sans cornes ont été diffusés depuis le début du programme, dont 16 homozygotes. Il y a une dizaine d’années, nous avons arrêté le testage en station pour privilégier l’évaluation en ferme, qui permet de comparer les animaux à l’ensemble de la population. »
Dernière grosse évolution en date, l’introduction de la génomique, en 2014. « Cette année-là, les taureaux génomiques représentaient 0,5 % de notre activité en charolais contre 35 % aujourd’hui », souligne Sébastien Landemaine.
International
Gènes Diffusion exporte également la génétique charolaise hors de nos frontières. « Nous travaillons avec une quarantaine de pays, ceux de l’Asie du Sud-Est ayant le potentiel de développement le plus important, estime Sébastien Landemaine. 95 % de l’activité porte sur des taureaux de croisement, un type de demande qui se développe également en France. »