C’était l’une des mesures phares de la feuille de route pour lutter contre l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), signée au début de l’été. L’arrêté précisant les zones à risque de diffusion (ZRD) du virus de l’IAHP et les mesures particulières de surveillance et de prévention qui s’y appliquent a été publié le 29 septembre 2021 par le ministère de l’Agriculture.
Au total, neuf départements sont concernés : le Gers (43 communes), les Landes (166 communes), la Loire-Atlantique (25 communes), le Lot-et-Garonne (12 communes), le Maine-et-Loire (31 communes), les Pyrénées-Atlantiques (102 communes), les Hautes-Pyrénées (16 communes), les Deux-Sèvres (37 communes) et la Vendée (107 communes).
En cas de risque « modéré »
Lorsque le niveau de risque vis-à-vis de l’IAHP est défini comme « modéré », les mesures renforcées de biosécurité définies dans un second arrêté publié le 29 septembre 2021 s’appliquent à tous les palmipèdes situés dans les élevages en ZRD et âgés de moins de 42 jours.
Il s’agit notamment de réaliser un dépistage virologique préalablement à tout déplacement de lots de palmipèdes à foie gras « lorsqu’ils sont transférés d’un site d’établissement vers un autre site d’établissement ».
Aussi, afin de garantir son statut indemne, « chaque unité de production de reproducteurs et de futurs reproducteurs des espèces de palmipèdes fait l’objet d’un dépistage sérologique annuel vis-à-vis de l’influenza aviaire par le vétérinaire sanitaire désigné de l’établissement, sur 60 oiseaux sélectionnés de façon à favoriser la représentativité du lot dont le statut sanitaire est évalué. »
En cas de risque « élevé »
Lorsque le niveau de risque vis-à-vis de l’IAHP est défini comme « modéré », les mesures suivantes s’appliquent dans tous les élevages de volailles des communes en ZRD :
- Un dépistage virologique des virus influenza aviaires est requis avant tout mouvement de lots de palmipèdes prêts à engraisser lorsqu’ils sont transférés d’un site d’exploitation vers un autre site d’exploitation dans les 72 heures précédant le mouvement. « Les frais relatifs aux dépistages mentionnés au présent article sont à la charge des intéressés », précise l’arrêté.
- L’accès des intervenants extérieurs à la zone professionnelle des élevages est limité aux seules situations d’urgence ou de stricte nécessité. « En cas d’intervention, les personnes extérieures mettent en place des mesures de biosécurité visant à prévenir le risque d’introduction et de diffusion des maladies. »
- Tout véhicule pénétrant dans la zone professionnelle de l’élevage fait l’objet d’une désinfection avant l’entrée puis le départ de cette zone. « Le propriétaire ou détenteur [de volailles ] dispose des moyens de biosécurité appropriés permettant la désinfection des parties basses des véhicules pénétrant sur le site de l’exploitation, au niveau des roues, des bas de caisse et du hayon », indique l’arrêté.
> À lire aussi : Éleveurs de reproducteurs et accouvoirs, tout savoir sur l’indemnisation après l’influenza aviaire (22/09/2021)