« 1er septembre 2021 : à trois mois et demi de l’échéance, zéro solution », s’agacent la FRSEA et Jeunes agriculteurs (JA) de Bretagne et des Pays de la Loire, dans un communiqué publié ce lundi 20 septembre 2021. Après la visite Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture au salon international des productions animales (Space) le 14 septembre 2021 à Rennes, l’amertume semble régner du côté des éleveurs.
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Besoin de « compensation financière »
« L’attente était forte de la part du maillon production qu’un courage politique vienne annoncer la fin d’une confrontation entre les éleveurs, qui subissent tous les inconvénients d’un arrêté pris au début de 2020, et les abatteurs qui ne sont pas enclins à payer le différentiel de prix sans pour autant vouloir davantage de mâles entiers dans leurs outils », expliquent les syndicats.
Ils attendent en effet une position « forte » et « rapide » du ministre de l’Agriculture
concernant les modalités d’application de l’arrêté du 24 février 2020 interdisant la castration à vif des porcelets à partir du 1er janvier 2022. Cela afin de « répondre aux besoins d’équité entre les éleveurs et de compensation financière pour ceux qui devront encore castrer demain ».
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Choisir sa voie
Pour la FRSEA et JA de la Bretagne et des Pays de la Loire, il est urgent que les éleveurs choisissent leur « voie » : produire des mâles entiers ou des mâles castrés sous anesthésie. « Dans un contexte de marché actuellement très défavorable, il est primordial que l’arrêté ministériel qui précisera les contours de l’arrêt de la castration à vif soit clair et mentionne notamment le surcoût lié à la castration sous anesthésie », insistent les syndicats.
Ils justifient cette demande au ministre de l’Agriculture par l’urgence de la situation. « Compte tenu du délai imparti, penser que l’interprofession, dont le fonctionnement est basé sur des discussions entre parties dont les intérêts divergent, pourrait trouver un compromis est illusoire », tranchent FRSEA et JA.
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