Si le Copa-Cogeca salue l’initiative des eurodéputés visant à réviser la réglementation en vigueur sur le transport des animaux, il trouve « les résultats du vote […] plutôt décevants et inquiétants pour les agriculteurs européens », d’après un communiqué publié le 6 décembre 2021.
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Un rôle essentiel dans les territoires « dépeuplés »
Pour l’organisation, la révision de la législation actuelle doit reposer sur des « preuves scientifiques solides », sans quoi « cela limite fortement la marge de manœuvre pour nuancer davantage les recommandations lors du vote en plénière qui se tiendra en janvier 2022 et pourrait finir par nuire au secteur, car les résultats reposeraient davantage sur des émotions que sur des faits ».
Dans ce contexte, le Copa-Cogeca préconise à la Commission de faire appel à l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) pour considérer des « ajustements fondés sur la science ».
Le Copa-Cogeca en profite pour rappeler que le transport d’animaux vivants joue « un rôle déterminant pour préserver la force économique et le dynamisme social des territoires de l’Union européenne (UE). Les principales zones de production sont, dans la plupart des cas, situées dans des territoires dépeuplés (ou presque dépeuplés), où le transport des animaux est un élément essentiel au maintien de l’activité économique dans ces lieux. »
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Peu de ressorts en dehors des frontières de l’Europe
Et alors que les eurodéputés appellent à renforcer les contrôles lors des exportations de d’animaux vivants hors de l’Union européenne, le Copa-Cogeca rappelle que la Commission n’est pas en mesure de « forcer les pays tiers à respecter les normes européennes sur leurs territoires ». L’organisation en appelle plutôt à la coopération avec les instances internationales.
Par ailleurs, « il n’est pas possible à ce stade de remplacer les exportations d’animaux vivants à des fins de reproduction par un transport de sperme et d’embryons, ni de remplacer les exportations d’animaux vivants destinés à l’abattage par un transport de carcasses uniquement, car il s’agit de marchés complètement différents nécessitant une logistique et un savoir-faire différents », estime le Copa-Cogeca.
Les représentants recommandent de concentrer les efforts sur la qualité du transport, le respect de la législation et le bien-être des animaux durant le transport. Pour améliorer les conditions de façon significative, « il est important de tenir compte des nombreuses nouvelles avancées technologiques disponibles pour les différents modes de transport », reprennent-ils.