« L’augmentation du prix des matières premières expose actuellement les opérateurs des différents maillons de la filière laitière, en particulier aux stades de la production et de la transformation, à un risque fort de compression des marges lié à une hausse des charges non forcément couverte par l’accroissement de la valeur des produits vendus », résume Benoît Rouyer, économiste à l’interprofession laitière (Cniel), dans sa note conjoncturelle mensuelle.

 

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Charges en hausse

En effet, « le prix unitaire des charges dans les élevages laitiers augmente de nouveau », remarque le spécialiste. L’indice Ipampa (1) lait de vache édité par l’Institut de l’élevage fait état d’une hausse des charges de l’ordre de 9 % sur un an. Les postes relatifs à l’énergie et aux aliments achetés y sont pour beaucoup.

 

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Le prix du lait progresse

L’embellie observée sur le marché des ingrédients laitiers pourrait s’avérer insuffisante pour renverser la vapeur. « En l’espace d’un mois et demi, les prix [français] du beurre et de la poudre de lait écrémé ont augmenté de plus de 300 € la tonne », chiffre pourtant Benoît Rouyer.

 

En août 2021, le prix standard du lait de vache conventionnel était de 356 €/1 000 litres, soit une progression de 23 €/1 000 litres sur un an.

 

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(1) Indice des prix d’achat des moyens de production agricole.