« Il ne faut pas compter sur la mise au point d’une nouvelle molécule pour traiter les strongles digestifs », s’est exclamé Julien Clément, vétérinaire, lors des assises ovines organisées, le 12 octobre 2021, par la chambre d’agriculture des Pyrénées-Atlantiques.
Autrement dit, mieux vaut « agir vite pour éviter l’impasse », comme le suggère le titre de la journée. Certains éleveurs semblent avoir frôlé cette situation. Au cours de la matinée, les experts ont détaillé l’intérêt de se pencher sur une batterie de solutions comme :
- Une meilleure gestion du pâturage ;
- L’utilisation de la coprologie, « un outil simple et peu coûteux » ;
- Ou l’achat d’un bélier plus résistant au parasitisme.
Le projet de recherche Antherin, visant à mesurer les effets du traitement sélectif, a également été abordé. L’idée est de ne pas traiter les animaux d’un même lot. L’impact des traitements antiparasitaires sur les populations de bousiers et le fonctionnement des prairies fait aussi partie des projets à l’étude.
Personne n’échappera aux résistances
« La résistance est un mouvement général, un peu comme la résistance aux antibiotiques, a aussi indiqué Philippe Jacquiet, professeur de parasitologie à l’école nationale vétérinaire de Toulouse. Personne ne va y échapper. L’anticipation va être importante. »