« Dans l’urgence, ce ne sont pas des paroles mais des actes forts qu’attendent les paysans de la part de l’État », estime le Modef, dans un communiqué publié le 30 juillet 2021. Le syndicat estime que les éleveurs de bovins naisseurs subissent une « triple peine ».

 

D’abord, la baisse des prix du vif pour « l’ensemble des catégories ». « Les broutards limousins se valorisent autour de 2,75 € kg/vif et les broutards charolais mâles se vendent à 2,61 €/kg vif », rapporte le Modef. Le syndicat pointe en parallèle la flambée des matières premières « sans que les prix à la production ne puissent les compenser ».

 

Il observe enfin que la réforme des aides couplées bovines sur l’unité gros bovins (UGB), prévue dans la future Pac, va « entraîner une baisse de 3,5 % sur les éleveurs naisseurs. »

« Mesures exceptionnelles »

Face à ces constats, le Modef demande au ministère de l’Agriculture des « mesures exceptionnelles ». Avec en premier lieu, un « prix plancher d’achat pour chaque production agricole », tenant compte de l’évolution des coûts de production « en fonction des bassins de production et des revenus des producteurs ».

 

L’organisation syndicale plaide également pour une « une aide d’urgence de 100 millions d’euros pour les éleveurs ». Sur le volet du financement des exploitations, le Modef demande la possibilité d’obtenir des avances de trésorerie à taux zéro auprès des banques, ainsi qu’une « prise en charge des cotisations sociales pour les éleveurs. »

 

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