Trop, c’est trop. « Alors que la filière foie gras affronte une des pires crises de son histoire, subissant de plein fouet une violente épizootie d’Influenza Aviaire et une explosion historique de l’ensemble de ses coûts de production, elle est en plus aujourd’hui confrontée à certains refus de ses clients distributeurs de prendre en compte l’intégralité de cette implacable réalité dans les prix d’achat de leurs produits », déplore l’interprofession du foie gras (Cifog), dans un communiqué diffusé le 22 février 2022.

Hausse des charges dans les élevages

En l’espace d’un an, les prix de l’aliment ont grimpé de 22 %, le prix du caneton a pris 6 %, les charges structurelles (bâtiment et matériel) ont augmenté de 17,2 % et le coût du transport de 4,4 % en moyenne.

 

« En complément de ces hausses de coûts objectivées par l’indicateur de référence du Cifog, les professionnels de la filière rappellent que ces coûts de production vont encore augmenter de façon significative en 2022/2023 pour s’adapter aux nouvelles règles de biosécurité afin de lutter contre les risques récurrents d’Influenza Aviaire », prévient l’interprofession.

 

À l’aval, le maillon transformation voit également ses coûts de production « exploser. »

Revalorisation attendue en bout de chaîne

À cette menace inflationniste, s’ajoutent les retombées du « violent épisode d’Influenza aviaire » qui « a mis à l’arrêt un territoire représentant près de 50 % de la production française de canards gras. »

 

Dans ce contexte, le Cifog demande aux distributeurs « de faire preuve de responsabilité et de solidarité en prenant en compte leur demande de revalorisation des prix. » Pour l’heure, les négociations commerciales « ressemblent à un dialogue de sourds », regrette Eric Dumas, le président de l’interprofession.