C’était l’une des promesses de Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture, lors de l’annonce du plan d’urgence pour la filière porcine en janvier dernier. En complément du premier volet d’aide à la trésorerie doté de 75 millions d’euros, c’est désormais le volet 2 d’« aide de structuration », abondé à hauteur de 175 millions d’euros, qui entre en scène.

 

Il vise à « soutenir les exploitations agricoles d’élevage porcin touchées par un effet ciseaux entre la baisse du prix de vente de leur production et la hausse de leur coût de production, notamment celui de l’aliment », précise le ministère de l’Agriculture.

 

La prise en charge des pertes calculée « sur la base de forfaits ». Les demandes peuvent être déposées à partir du 25 avril « jusqu’à épuisement des crédits », et au plus tard le 15 mai 2022, sur le site internet de FranceAgriMer.

 

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Être spécialisé « à plus de 20 % »

Pour prétendre à cette aide, les demandeurs devront être « spécialisés dans l’élevage de porcins à plus de 20 %, c’est-à-dire pouvant attester un chiffre d’affaires issu de l’atelier porcin représentant plus de 20 % du chiffre d’affaires total du dernier exercice clos ». Ils doivent également être propriétaires des animaux. Les façonneurs sont donc exclus du dispositif.

 

Sur l’année civile 2021, il faudra avoir élevé au moins 500 porcins pour le cas général, ou au moins 200 porcins pour les éleveurs ayant bénéficié de l’ICHN. Par ailleurs, l’éleveur ou son organisation de producteurs devra obligatoirement avoir proposé un contrat de vente de porcins à un abattoir, conformément aux dispositions de la loi Egalim 2, entrée en vigueur en octobre 2021.

 

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