Alors que les Pays de la Loire connaissent une diffusion « très rapide » du virus H5N1 de l’influenza aviaire hautement pathogène, le ministère de l’Agriculture a ordonné la mise en place d’un « pare-feu » pour protéger le bassin de production situé au nord de cette région, en particulier la Bretagne.
« L’approche « pare-feu » vise à stopper la diffusion en tache d’huile du virus, en faisant baisser le plus rapidement possible la densité de volailles les plus sensibles et excrétrices de virus », explique le ministère de l’Agriculture, dans une instruction publiée le 4 avril 2022. Cette zone doit être positionnée « au plus proche de la zone à protéger et est située en zone indemne ».
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Uniquement les élevages de palmipèdes
Concrètement, la zone de pare-feu correspondra à une bande de 10 km au nord de la zone de la surveillance de la Région Pays de la Loire. « Celle-ci regroupe 73 communes réparties sur les départements de la Loire-Atlantique et du Maine-et-Loire, parmi lesquelles quatre communes hébergent des sites sensibles de génétique aviaire », précise la rue de Varenne.
Dans cette espace, les ateliers de production de palmipèdes gras et à rôtir seront dépeuplés, tandis que les élevages de reproducteurs seront sauvegardés. Il s’agira d’une « zone réglementée supplémentaire » dans laquelle « les mouvements ou le transport de volailles palmipèdes, à l’exclusion des poussins d’un jour, sont interdits ». Des dérogations pourront toutefois être accordées pour les exploitations commerciales par la DDPP (1).
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Un mois sans remises en place
En complément de l’instauration de cette nouvelle zone, les interprofessions du canard à rôtir (Cicar) et des palmipèdes à foie gras (Cifog) se sont engagées à « ne pas remettre en place de canetons dans les communes de ce « pare-feu » pour une durée minimale d’un mois renouvelable », informent-elles, dans le bulletin de l’interprofession de la volaille de chair (Anvol) diffusé le 8 avril 2022.
En parallèle, les mesures de biosécurité renforcées continuent de prévaloir. Le ministère de l’Agriculture rappelle que « si l’approche « pare-feu » a un intérêt pour maîtriser le risque de propagation de proche en proche, elle n’aura aucune efficacité sur le risque lié aux activités humaines. »
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(1) Direction départementale chargée de la protection des populations.