« Cette aide constitue une bulle d’oxygène pour la filière alors que les fermes sont prises en étau », estime Inaporc, l’interprofession porcine, le 1er février 2022, à propos du plan de sauvegarde du secteur porcin annoncé la veille par Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture. La Fédération nationale porcine (FNP) salue un « engagement significatif du ministre même s’il ne comblera pas intégralement le trou des trésoreries ».

 

Pour la. Coordination rurale, ce plan d’urgence « ne sera qu’une goutte d’eau et ne permettra pas de sortir les éleveurs de la crise ». Le syndicat reconnaît toutefois « la volonté d’aider ». Il demande un « cadrage des aides non-remboursables » vers les éleveurs et un possible « plan de cessation » afin de permettre aux producteurs qui le souhaitent « d’arrêter leur élevage dans de bonnes conditions ».

 

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« Les éleveurs sont désespérés »

Pour sa part, le syndicalisme majoritaire, FNSEA et Jeunes Agriculteurs, cible l’aval de la filière. « Les éleveurs porcins sont désespérés, l’État a pris sa responsabilité, aux organisations de producteurs (OP), grandes et moyennes surfaces (GMS) et industriels, désormais au pied du mur, de prendre les leurs », fustige la FNP.

 

FRSEA et JA de Bretagne soutiennent que les aides annoncées par le ministère de l’Agriculture doivent être « complétées par une concrétisation rapide et efficiente de la loi Egalim 2 […], en faveur d’une revalorisation du prix payé aux éleveurs en tenant compte d’indicateurs de coûts de production et d’indicateurs de marché ».

 

Car FRSEA et JA des Pays de la Loire le rappellent : « Ces aides sont loin d’être à la hauteur des pertes subies dans les élevages depuis plusieurs mois. »

 

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