« La situation sanitaire dans le Sud-Ouest est fortement évolutive », observe la Plateforme d’épidémiosurveillance en santé animale (ESA), dans son bulletin de veille sanitaire du 11 janvier 2022. Elle constate une extension des foyers « groupés » dans cette zone de l’Hexagone.
Car le rythme d’apparition de nouveaux cas du virus H5N1 de l’influenza aviaire s’accélère. Le jour suivant, le ministère de l’Agriculture dénombrait 130 foyers en élevages, contre 102 la veille, le 11 janvier. Le département des Landes recense à lui seul 79 foyers, loin devant les Pyrénées-Atlantiques (22 foyers), le Gers (16 foyers), le Nord (8 foyers), la Vendée (2 foyers), les Hautes-Pyrénées (2 foyers) et le Lot-et-Garonne (1 foyer).
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« La menace est présente dans chaque département »
À la frontière entre les Landes, les Pyrénées-Atlantiques et le Gers, « l’épizootie s’étend en tache d’huile vers l’ouest et vers le nord, ainsi que vers l’est, jusqu’à la commune de Segos, dans le Gers », détaille la Plateforme ESA. Elle constate que de nombreux foyers ont été détectés entre le 3 et le 7 janvier 2022 dans cette zone, en particulier sur la commune de Samadet (Landes), qui compte huit foyers « dans des élevages de canards et de pintades ».
En parallèle, les couloirs de migration qui traversent la France métropolitaine sont fortement contaminés. « Des cas ont été observés le long de la mer du Nord, de la Manche, de l’Atlantique (Côtes-d’Armor, Morbihan) mais également dans le couloir descendant par la Saône puis le Rhône (étangs du Nord-Est, la Dombes, l’Aude). La menace est présente dans chaque département », avertit la Plateforme ESA.
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Étudiants vétérinaires mobilisables
Pour faire face à la crise, le ministère de l’Agriculture a introduit par un arrêté publié le 12 janvier 2022 la possibilité de mobiliser des élèves volontaires issus des écoles vétérinaires françaises. Ces derniers doivent être titulaires d’un diplôme sanctionnant les études fondamentales vétérinaires ou d’un diplôme qui en permet la dispense.
Concrètement, ces étudiants vétérinaires pourront être appelés à réaliser des visites sanitaires en élevage, des prélèvements en abattoir ou en élevage, et des enquêtes épidémiologiques et de traçabilité. Ils pourront également participer aux opérations de dépeuplement et de rédaction de comptes rendus ou documents administratifs relatifs à l’ensemble de ces missions.
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