Chute de production laitière de 50 à 80 %, fièvre, trayons œdémateux, raideur au déplacement… Les symptômes présentés par des vaches laitières d’un troupeau en Bretagne, décrits par Éric Collin, vétérinaire dans les Côtes-d’Armor (1), sont atypiques. La maladie a touché quatre vaches, puis quinze autres vingt jours plus tard.

Après analyse de sang, le coupable est identifié : les bovins ont été infectés par une bactérie du genre mycoplasme, appelée Mycoplasma wenyonii. C’est le premier cas diagnostiqué en France, bien qu’il existe des cas isolés ailleurs en Bretagne et des suspicions ailleurs. Cette bactérie est répandue de par le monde, mais sa présence avérée en Europe se cantonnait jusqu’alors au Royaume-Uni et en Suisse.

La transmission d’un animal infecté à un animal sain se fait par le sang, en général via un insecte piqueur. Plus rarement, la contamination est due à des pratiques permettant le passage de sang contaminé. L’infection est généralement subclinique. « La maladie s’exprime sur des animaux ou des troupeaux en baisse d’immunité, liée à un stress ou un autre agent immunodépressif », précise le vétérinaire. Son impact est à l’étude.

(1) Lors des Journées nationales de groupements techniques vétérinaires (GTV), du 18 au 20 mai à Nantes.