Le collier de détection des chaleurs, répandu en élevage bovin, pourrait bientôt servir aux chèvres. Des essais de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) en collaboration avec Évolution, testés sur une quarantaine d’alpines, montrent de bons résultats.

36 chèvres ont été synchronisées par pose d’éponges. Pour rattraper les échecs de gestation, trois boucs ont été introduits trois jours avant la date théorique des retours en chaleurs.

Deux périodes d’intérêt ont été définies. La première, pendant la venue en chaleur après traitement hormonal. La seconde, pendant le retour en chaleur des femelles non gestantes après IA.

Deux seuils d’alerte de suractivité, minimal et maximal, permettent d’évaluer l’efficacité du collier accéléromètre Heatime.

En première période, au seuil d’alerte de suractivité le plus bas, 85 % des chèvres ont été détectées, avec une valeur prédictive positive de 92 %. Au seuil haut, seules 62 % des chèvres sont détectées, mais sans aucune fausse alerte.

Moins fiable au retour en chaleur

« L’efficacité au seuil de suractivité bas est proche des performances des vaches laitières », constate l’Inra. Après IA, seulement 31 % (seuil bas) et 8 % (seuil haut) des retours en chaleurs potentiels ont été détectés. Le collier accéléromètre a été plus efficace sur les chaleurs induites par traitement hormonal. La détection pour les retours en chaleurs reste délicate.