Dans la prévention des infections mammaires en traite robotisée, qu’elles soient d’environnement ou de réservoir, « le nerf de la guerre, c’est la propreté des animaux, et la première prévention, c’est le balai ! », a asséné Jean-François Labbé, vétérinaire, lors du congrès annuel de la Société nationale des groupements techniques vétérinaires (SNGTV) à Reims, du 17 au 19 mai. La contamination des mamelles par un pathogène se fait principalement pendant la traite. « Les bactéries qui vont entrer dans le sphincter et remonter vers le réservoir peuvent provenir de la peau des trayons la vache elle-même, soit via le manchon trayeur, des mamelles infectées ou de la peau des trayons des vaches passées avant à la traite. »

Risque de contamination

Les différents systèmes de lavage des trayons (lire ci-contre) ont une efficacité équivalente, si le matériel est bien entretenu et les temps de nettoyage respectés. Mais ils ne peuvent pas faire des miracles. « Le matériel ne compensera jamais un défaut majeur de propreté lié au logement, il pourra au mieux en limiter les effets, a insisté Jean-François Labbé. Plus la vache entrera avec des trayons sales dans le robot, plus elle sera branchée sale, plus il y aura de bactéries présentes sur le trayon, et plus il y en aura qui entreront dans le système. Il y a une corrélation directe (voir ci-dessous). Il faut aussi regarder l’état de propreté des trayons après la traite. S’ils sont encore sales, le risque de contamination des quartiers est accru. »

La propreté des animaux dépend avant tout de leurs conditions de logement. « Souvent, en système logettes avec robot, la surface par vache est insuffisante. Le système automatisé de nettoyage pur balayer les logettes, avec l’utilisation d’un produit asséchant est intéressant. Mais la propreté dépend aussi beaucoup de la consistance des bouses », a souligné Jean-François Labbé, avant de rappeler un point fondamental : l’indispensable brûlage des poils de la mamelle et la coupe de ceux de la queue.

La perte de lait, aussi fréquente qu’en traite manuelle, voire davantage en cas de problème de fréquentation du robot, accentue également les risques de contamination.