« Le poussin, naturellement, mange entre ses pattes. Il a le réflexe d’aller chercher la nourriture par terre plutôt que dans une assiette », explique Jean-Michel Choquet, producteur de volailles à Trédion (Morbihan). Depuis le lancement de la production de poulet lourd sur son exploitation il y a quatre ans, en plus de la dinde, il met systématiquement l’aliment pour poussin par terre.

Concrètement, il déroule des bandes de papier d’un mètre de large à l’aide d’un chariot équipé d’une trémie pour distribuer l’aliment. Dans son poulailler de 1 700 m², cela représente 9 bandes de 1 m x 100 m, soit près de la moitié de la surface couverte et 1,5 tonne d’aliment. Le papier est déroulé trois jours avant l’arrivée des animaux sur la fine couche de copeaux utilisée comme litière sur le sol bétonné. « Il faut compter deux heures de travail avec le chariot, un matériel indispensable pour limiter la contrainte physique », reconnaît l’éleveur. Après avoir testé différents types de papier, Jean-Michel a opté pour une matière de type kraft qu’il enlève au bout de trois jours. Le papier biodégradable avait tendance à se compacter très rapidement, avec des risques de pododermatites à la clé.

Bonnes pratiques

Le poulet lourd est un animal qui pèse entre 3 et 3,4 kg à 46 jours d’âge. « L’étape du démarrage est essentielle pour la réussite du lot. Cette technique contribue aux bonnes pratiques de démarrage. Avec une eau de qualité, une température adaptée (autour de 34°C) et un poussin de qualité, les conditions sont normalement réunies pour obtenir de bons résultats techniques », conclut l’éleveur, qui obtient un taux de mortalité de l’ordre de 2 à 2,5 % en fin de lot.

Isabelle Lejas