Jeudi 3 septembre 2020, 710 veaux étaient présentés au marché de Château-Gontier. « C’est une centaine de moins que l’an dernier à la même semaine et cette tendance à la baisse perdure depuis huit mois », indique Jean-Jacques Gendry, directeur de la SAEM du Parc Saint-Fiacre qui gère le marché.
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Le principal apporteur se désiste
Le marché a démarré l’année 2020 sans son principal apporteur, la société Bétail goronnais qui a fait « d’autres choix stratégiques », privant le foirail de quelque 5 000 veaux. Puis, entre le 19 mars et le 21 mai 2020, l’épidémie de Covid-19 et les mesures de confinement ont entraîné une chute des apports de 61 % en moyenne. Au global, sur les huit premiers mois de l’année, l’activité a baissé de 26 % : 7 252 veaux manquaient à l’appel. « Sans le Covid, nous aurions perdu de 3 000 à 4 000 veaux. »
Le foirail est désormais principalement utilisé comme centre de rassemblement par une vingtaine d’apporteurs et cinq acheteurs : les entreprises Weber (Mayenne), Blin (Maine-et-Loire) et Aoutin (Côtes d’Armor), l’entreprise Denkavit France (Maine-et-Loire) et la Coopérative des éleveurs de Vendée, Anjou, Poitou (Cevap, Vendée). La diversité des acheteurs assure ainsi une pluralité des débouchés.
Halle flambant neuve
Spacieuse (3 600 m2) et lumineuse, la nouvelle halle a été inaugurée le 30 avril. « Nos installations sont aujourd’hui beaucoup plus confortables », plaide Philippe Henry, maire et président de la SAEM. La halle, qui sert aussi à d’autres usages, est équipée de parcs modulables et amovibles. Ils peuvent accueillir 10, 20 ou 40 veaux. Légères, les barrières sont quasi silencieuses.
Au sol, sous une épaisse couche de paille, des tapis anti-dérapants garantissent la sécurité des veaux. « D’autres doivent encore être posés dans les prochaines semaines de manière à ce que toutes les surfaces soient équipées, y compris jusqu’aux quais de chargement. » Une mesure qui doit permettre de réduire la quantité de paille utilisée (100 tonnes en 2020) et participer à la réduction des frais de fonctionnement.
L’an dernier, la SAEM a réalisé un chiffre d’affaires de 85 000 € et, après plusieurs exercices déficitaires, a dégagé un résultat positif « grâce à une baisse des charges et à l’instauration d’une prestation de sortie de 0,60 c/veau ». Cette mesure est venue s’ajouter à un droit d’entrée de 1,10 € par veau ; en contrepartie, l’abonnement des véhicules et la location des barres et parcs ont été supprimés.
Anne Mabire