«Notre marché couvert, fonctionnant de gré à gré depuis vingt-six ans, avait besoin d’être rénové pour satisfaire les attentes des éleveurs et des négociants dans une évolution déjà engagée, avec réussite, par d’autres marchés du Massif central », explique Sylvie Lebrat, éleveuse, première adjointe à la mairie et P.-D.G. de la société d’économie mixte (SEM), qui régit le marché au cadran de Saugues. La réflexion menée pendant quatre ans par la mairie et une association d’éleveurs et de négociants a conduit à la transformation du site, à hauteur de 800 000 euros, dont 80 % de subventions du département, de la Région et de l’État. Le nouvel établissement est doté de parcs de contention, d’un équipement informatique moderne et d’un bar-restaurant géré par trois restaurateurs de la commune.
Deux marchés par semaine
Situé au cœur d’une zone d’élevage, le marché accueille toujours les veaux le lundi et les ovins le vendredi, conservant ainsi ses deux jours d’ouverture. Le lundi, il s’est toutefois étendu aux vaches, aux broutards et ponctuellement aux chevaux.
Les deux chefs de vente des marchés d’Ussel (Corrèze) et de Mauriac (Cantal) assurent chacun des marchés. La SEM a embauché deux secrétaires et six bouviers à temps partiel. Elle fait également intervenir un atelier de réinsertion locale pour le lavage des locaux. « Nous garantissons la solvabilité des négociants, un paiement à cinq jours pour les animaux annoncés la semaine précédant le marché et à vingt et un jours pour les autres, ainsi que le respect des réglementations sanitaires et relatives au bien-être animal en vigueur. Les transactions se font dans de bonnes conditions. Nous constatons avec plaisir une affluence soutenue des éleveurs et des négociants. La convivialité du point de restauration favorise des échanges indispensables dans un contexte qui reste difficile pour les professionnels de l’élevage », précise Sylvie Lebrat. Monique Roque Marmeys