En cette année sans Sima et sans élection, le Sia (Salon international de l’agriculture) veut jouer plus que jamais son rôle pédagogique à la porte de Versailles, du 24 février au 4 mars. Une mission qui vise à juxtaposer une image positive de l’agriculture auprès du grand public et la réalité des pratiques quotidiennes du monde agricole.

« Cette synthèse hommes-animaux-territoires sera bien illustrée par Haute, vache Aubrac originaire de l’Aveyron, égérie 2018 du salon », signale Valérie Le Roy, directrice du Sia.

Car c’est bien là le pari délicat à tenir : montrer la « vraie agriculture » à un public de plus en plus citadin, en évitant la carte postale figée dans le temps que certains aimeraient retrouver.

Côté pro préservé

D’où la volonté aussi de préserver des espaces professionnels distincts, comme l’affirme Jean-Luc Poulain, président du Sia : « Le côté pro se décline sous trois axes, explique-t-il. L’élevage, et en particulier la génétique, qui reste le cœur ; les jeunes, avec la montée en puissance de l’espace dédié au numérique (NDLR : auquel s’ajoutent les animations autour du trophée national des lycées avec cette année 54 établissements représentés) ; et le contexte politique avec le formidable écho que renvoie le Salon pour faire passer des messages aux élus. »

Soumis à de multiples contraintes logistiques qui nécessitent de réaménager les halls en permanence, l’édition du Sia permettra néanmoins de retrouver le hall 1 dans sa configuration « classique », avec une présence remarquée de distributeurs (Lidl, Auchan…) et de transformateurs (Danone…), et avec toujours les animaux mis en valeur.

En toile de fond, et par un souci de cohérence, on pense toujours au rapprochement Sia-Simagena sur le terrain de la génétique animale, à l’heure où la dispersion de moyens n’est plus vraiment de mise… Un scénario qui reste à écrire.