Pas de rebond prévu en 2022 pour la filière cunicole française. Sur les 22 premières semaines de l’année, soit de janvier à début juin, les inséminations artificielles s’établissent à 1,20 million de femelles contre 1,26 million en 2021. Ce qui représente une baisse de 4,9 % sur un an, rapporte l’Institut technique de l’aviculture (Itavi). Les abattages de lapins suivent la même tendance, affichant un recul de 6,1 % de janvier à avril, par rapport à la même période en 2021.
Du côté de la consommation, sur le premier trimestre, les achats des ménages pour leur consommation à domicile sont en retrait de 10,9 % en volume, avec des prix moyens en hausse de 3,5 %. Le repli concerne en particulier le lapin entier (-15,7 % en volume) et découpé (-21,2 %). « En revanche, les achats de lapin en morceaux progressent de 1,1 % », note l’Itavi. Globalement, la part des ménages achetant du lapin a reculé de 15 % sur les trois premiers mois de l’année.
Solde des échanges positif
Sur le plan commercial, quelques bonnes nouvelles sont à relever. Sur les quatre premiers mois de l’année, le solde des échanges est positif en volume et en valeur. L’excédent commercial atteint 4,3 millions d’euros, en hausse de 400 000 euros sur un an. « Cela s’explique par la forte baisse des importations en valeur (- 10 %) », analyse l’Itavi. En volume, ces importations ont chuté de 46,7 %.
Sur la même période, les exportations ont reculé de 6,8 %, avec un prix moyen de 4,45 €/kg (+ 13 % sur un an). Celles vers les pays de l’Union européenne ont pourtant progressé de 14,4 % sur un an, « particulièrement vers l’Italie (+ 45 %) et la Belgique (+ 26 %), tandis qu’elles reculent vers l’Espagne (- 32 %) », indique l’Itavi. Mais c’est vers les pays tiers que le bât blesse, avec une chute des ventes de 59 % par rapport à 2021. Le recul est particulièrement marqué vers les États-Unis (- 82 %).