Sur le marché des volailles aussi, la Chine devrait souffler le chaud et le froid en 2021. Bien que le pays « reconstitue de plus en plus son cheptel porcin », elle devrait « rester en demande de viande de volaille », estime FranceAgriMer, dans son rapport de bilan 2020 et de perspectives 2021 publié le 3 février 2021.
« Le Brésil et les États-Unis devraient continuer à répondre à cette demande chinoise tandis que la Thaïlande, qui développe actuellement ses exportations de viande crue, devrait se tourner également vers la Chine », précise FranceAgriMer.
Des exportations européennes entravées
Sur le Proche- et du Moyen-Orient, « la pression exercée par les grands exportateurs mondiaux, mais également par d’autres exportateurs régionaux (Égypte), devrait rester forte, d’où un difficile développement de l’offre européenne sur ces marchés », anticipe FranceAgriMer.
Et ce, d’autant que sur le Vieux Contient, la maîtrise de l’épizootie d’influenza aviaire hautement pathogène « devrait prendre plusieurs mois », tandis que « les prix des matières premières pour l’alimentation animale pourraient rester orientés à la hausse au moins en début d’année. » Pour FranceAgriMer, « tant que le commerce international reste sous forte pression, le développement des exportations européennes devrait rester limité ».
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Reprise des échanges français
À l’échelle française, à la fin de l’année 2020, « les filières [des volailles de chair] n’ont toujours pas récupéré l’ensemble de leurs débouchés à l’exportation, alors même que la non-résolution des cas d’influenza constitue une barrière à l’exportation vers certains pays tiers », note FranceAgriMer.
Mais dans l’hypothèse du maintien des positions françaises au grand export, notamment sur le poulet, et d’une reprise progressive des échanges intra-européens, « les exportations françaises devraient reprendre à un rythme soutenu en 2021, sans forcément retrouver leurs niveaux d’avant-crise », avance FranceAgriMer.
En parallèle, la consommation française de viande de volaille devrait poursuivre sa croissance en 2021. Dans ce contexte, et du fait des prix bas sur le marché européen, « la tendance à la reprise des importations, principalement depuis la Pologne, devrait se poursuivre, conduisant à une nouvelle hausse des importations au-delà de leurs niveaux de 2019 ».
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