« Les mesures [de biosécurité] doivent être respectées par tous les maillons de la filière, mais aussi par tous les éleveurs, quel que soit leur mode de production, pour garantir équité et efficacité », s’agace le syndicat Jeunes Agriculteurs des Landes (JA 40), dans un communiqué publié le 6 janvier 2021.

Des règles qui « ne sont pas appliquées de manière uniforme »

L’organisation indique que ces règles « ne sont pas appliquées de manière uniforme, que ce soit à travers les dérogations ou le non-respect des claustrations ». Elle estime « inadmissible de constater qu’aujourd’hui encore, des élevages qui ne respectent pas les normes de biosécurité soient encore autorisés à produire ».

 

Le syndicat en appelle « à la solidarité des éleveurs de palmipèdes afin de respecter les règles de biosécurité et de permettre le renouveau de chaque filière » alors que l’épizootie de grippe aviaire continue de gagner du terrain.

 

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« Nettoyer » les exploitations au plus vite

De son côté, le Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog) demande « un renforcement des moyens humains des services de l’État sur le terrain afin d’accélérer la mise en place des mesures de gestion des foyers ». « Ce dépeuplement prend jusqu’à huit jours et cette durée est intolérable pour les exploitants », appuie JA des Landes.

 

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« L’urgence sanitaire passe aussi par la rapidité de nettoyage des exploitations, poursuit le syndicat. Il est inadmissible que certains foyers ne soient pas encore nettoyés ou désinfectés quinze ou vingt jours après le dépeuplement. » Et de préciser que « ce nettoyage et première désinfection doivent être effectués dans les huit jours qui suivent le dépeuplement. C’est à l’État de faire respecter ces mesures. »

Demande d’avance sur indemnisations

S’agissant de l’accompagnement financier, « la profession demande également la confirmation des indemnisations de l’État pour compenser le préjudice lié aux abattages préventifs, mais également les pertes liées à la non-production du fait de l’instauration de vides sanitaires plus longs dans les élevages. Ces indemnisations doivent aussi couvrir les pertes des couvoirs », souligne le Cifog.

 

L’interprofession considère qu’il est « indispensable qu’une avance de 70 % de ces indemnisations soit versée très rapidement ». Elle prévient par ailleurs que « les entreprises de transformation, déjà affectées par la crise économique liée à la Covid-19 […] vont devoir faire face à de graves conséquences économiques, en particulier dans les Landes, et demandent également un soutien financier des pouvoirs publics ».

 

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