« La France reste un pays producteur de premier plan avec un fort rayonnement à l’international, grâce à une industrie laitière bien développée à l’étranger. La filière s’appuie sur un marché mature avec une diversité et une qualité des produits laitiers commercialisés », résume FranceAgriMer dans sa veille de compétitivité des produits laitiers, publiée le 3 décembre 2020.
Sur l’année 2019, la France décroche une nouvelle fois la première place du classement, devant la Nouvelle-Zélande et les Pays-Bas. L’étude met en compétition les 13 principaux bassins laitiers selon sept axes de compétitivité afin « d’analyser le contexte concurrentiel international et comprendre les forces et faiblesses des filières laitières dans le monde ».
Des industriels bien implantés
Sur six des sept axes de compétitivité analysés, la France laitière oscille entre la cinquième et la deuxième place du classement. Concernant les capacités d’organisation de la filière, la France laitière arrive deuxième, derrière la Nouvelle-Zélande.
« La France se démarque notamment grâce à quatre industriels laitiers qui font partie du top 20 mondial, dont Lactalis, troisième plus gros collecteur de lait au monde », justifie notamment l’institut technique.
« La puissance de ces entreprises permet le financement de projets de recherche nombreux en interne ou en lien avec des instituts techniques et centres universitaires reconnus à l’international. »
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L’Hexagone décroche également la médaille d’argent sur les axes dits de « maîtrise technique » et de « capacité de conquête des marchés. » Pour le premier, « l’offre qualitative et diversifiée en produits laitiers » joue en notre faveur. Pour le second, l’implantation des grandes laiteries françaises « sur des zones porteuses » et « les nombreux accords de libre-échange de l’Union européenne » ont été déterminants.
Des risques à anticiper
Tout n’est pas rose pour autant. Sur l’axe concernant la « macroéconomie », la France se place en onzième position, devant le Danemark et l’Irlande. « Le coût du travail est particulièrement élevé au Danemark (50,9 dollars américains par heure), de même qu’en France (41,9 USD/h) et en Allemagne (41,5 USD/h), ce qui impacte bien évidemment les coûts de production de la filière laitière », relève l’étude. De plus, la faible démographie du pays pourrait bien venir pénaliser le dynamisme du marché intérieur dans les années à venir.
D’autres risques sont pointés du doigt par la veille concurrentielle de FranceAgriMer : une trésorerie dégradée dans les fermes depuis la crise d’après-quotas, des sécheresses à répétition au cours des dernières années, une balance commerciale positive mais en baisse sur les produits laitiers en 2019…
« Le pays est également soumis à des pressions sociale et environnementale fortes », ajoute l’étude. Attention donc à ne pas se reposer sur ses lauriers ! D’autant que la Nouvelle-Zélande, et ses prouesses à l’exportation, vient de doubler les Pays-Bas et talonne la France au classement général.
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