« L’indisponibilité de médicaments essentiels [dont les antibiotiques, NDLR] est devenue une préoccupation majeure en France et dans le monde au cours des dernières années, problème aggravé et mis en lumière pendant la pandémie de Covid-19 », constate de ministère de l’Agriculture, dans un communiqué publié ce lundi 12 octobre 2020.
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Un projet pour trois ans
À la demande du gouvernement français, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Commission européenne a accepté de financer (1) un projet en « santé humaine, santé animale et environnement », répondant à l’approche « une seule santé » ou « one health ». D’une durée de trois ans, il démarrera en novembre 2020 « et sera mené en étroite collaboration avec toutes les parties prenantes françaises tant dans le secteur humain que vétérinaire et environnemental ».
Les antibiotiques sont régulièrement touchés par les pénuries ou les manques de disponibilités, « en particulier les antibiotiques dont le brevet est tombé dans le domaine public, que ce soit en médecine humaine ou vétérinaire », précise le ministère de l’Agriculture.
Des pénuries multifactorielles
Le ministère souligne que cette situation est due à de multiples facteurs, « souvent combinés, liés par exemple à la complexité de la chaîne de production et du circuit d’approvisionnement ou au maintien de l’autorisation de mise sur le marché ».
Pour le ministère, « l’indisponibilité de certains antibiotiques a de graves conséquences : quand un antibiotique essentiel n’est plus disponible, les professionnels de la santé humaine et animale doivent souvent utiliser des antibiotiques de deuxième intention, qui sont parfois moins efficaces, plus toxiques, ou à risque plus élevé d’antibiorésistance. »
(1) Cofinancé par l’Union européenne par le biais du programme d’appui à la réforme structurelle (PARS). La direction générale de l’appui aux réformes structurelles de la Commission européenne (DG Reform) et l’OMS apporteront leur assistance technique au gouvernement français.