« Les pluies d’après Pâques ont bien accompagné la pousse de l’herbe », observe Stéphane Martignac, conseiller spécialisé en herbe et fourrages à la chambre d’agriculture de la Corrèze. Les croissances mesurées dans le département atteignent 30 à 97 kg de matière sèche/j/ha. Dans les secteurs plus précoces, le premier tour de pâturage est terminé. En fonction de la météo, les ensilages vont démarrer.
Les ray-grass en dernière couche
« Mieux vaut faucher en fin d’après-midi, car c’est le moment de la journée où la teneur en sucres est la plus élevée dans la plante », explique l’expert.
« Pour une meilleure conservation, il est aussi préférable de terminer son silo par la parcelle d’herbe la plus riche en sucres comme du ray-grass par exemple. Le tassement sera d’autant plus facile. Les sucres favorisent aussi le développement des bactéries dont la fonction est d’abaisser rapidement le pH. C’est le moyen de sécuriser la conservation », poursuit-il.
Zéro refus
Selon les secteurs, les sommes de températures oscillent entre 450°C et 700°C. « Les épis des graminées montent dans les gaines et rendent l’herbe plus dure et peuvent occasionner des refus, explique Stéphane Martignac. À partir de 600°C, les épis des graminées les plus précoces sont au-delà de 10 cm dans la gaine. »
Redécouper les paddocks pour obliger les animaux à consommer la totalité du couvert est une solution pour éviter les refus.