« La lentille vitreuse, jaune dorée et difficilement rayable à l’ongle, correspond au dépôt d’amidon vitreux », détaille Arvalis, dans une note technique publiée ce mardi 9 août 2022. Ce stade est le plus souvent visible trois semaines à un mois après la floraison. Une visite des parcelles est donc indispensable.

 

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« La vigilance est de mise »

En conditions normales, lorsque la lentille vitreuse est visible au sommet de la majorité des grains (voir la photo ci-dessous), « on se situe autour de 25-26 % de matière sèche (MS) plante entière pour des maïs à bon gabarit, encore bien verts. Sur les variétés à grains dentés, cela correspond à l’apparition d’une dépression au sommet de la majorité des grains », précise l’institut du végétal.

 

Mais pour des maïs à gabarit moyen avec des feuilles en partie desséchées, le taux de matière sèche plante entière atteindra déjà 28 à 29 %. Pour rappel, l’objectif de récolte se situe entre 32 et 33 %. « Cette année, la vigilance est de mise, car la fin de cycle va se dérouler en août dans la plupart des situations, en jours longs et encore chauds, prévient Arvalis.

 

 

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Évolution plus rapide en stress hydrique

Et plus le maïs sera en stress hydrique, plus rapide sera son évolution. « Il peut se passer moins d’une semaine entre le stade lentille vitreuse et le stade 32-33 % de matière sèche plante entière ». Dans ces conditions, 17 à 18 degrés jours suffisent pour gagner un point de matière sèche, « soit par exemple une seule journée avec une température minimale de 17°C et maximale de 30°C », note l’institut du végétal.

 

Le stade de récolte de la culture est primordial pour le maïs fourrage, « car il détermine sa qualité et la conservation de l’ensilage. C’est l’ultime rendez-vous pour ajuster, si c’est encore possible, les plannings de récolte pour les Cuma et les entrepreneurs », avise Arvalis.

 

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