diffusée en juillet 2022. Sur cette base, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture a retracé le « parcours de vie » des animaux, selon leur sexe et leur tranche d’âge.
Ainsi, au bout de deux ans, plus de la moitié des bovins de race allaitante ont déjà quitté leur lieu de naissance. Les destinations varient ensuite suivant leur âge au moment du départ.
80 % des veaux nourrissons restent dans l’Hexagone
Avant leurs deux mois, 540 000 bovins allaitants nés en 2017, soit 80 %, ont rejoint une autre exploitation située en France métropolitaine. « Ces sorties se font principalement en direction des territoires où la production de veaux de boucherie est importante », notifie Agreste (voir l’infographie ci-dessous).
Une grande partie de ces veaux sont engraissés, puis abattus avant l’âge de huit mois pour alimenter la production de viande de veau de boucherie.
Des sorties plus ou moins compensées selon les régions
Entre l’âge de 4 et 8 mois, 453 000 bovins allaitants nés en 2017 sont partis de leur exploitation de naissance. 56 % d’entre eux ont rejoint une exploitation située en France métropolitaine (voir l’infographie ci-dessous) tandis que les 44 % restants ont été exportés.
« Le départ de bovins vers une nouvelle exploitation peut se traduire par une sortie de la région de naissance et inversement par une entrée dans celle d’arrivée. Entre 4 et 8 mois, le solde de ces départs et arrivées interrégionales diffère d’un endroit à l’autre », remarque Agreste.
Dans les bassins de production importants de jeunes bovins (Bretagne, Hauts-de France, Grand Est et Normandie), les mouvements hors de la région sont peu nombreux et sont compensés par les arrivées de bovins issus d’autres cantons. À l’inverse, en Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine, on dénombre cinq à huit départs pour une seule arrivée.
Par ailleurs, dans les Régions où les départs de bovins vers l’étranger sont significatifs, la balance des arrivées par rapport aux sorties est très largement négative.
Les bovins de plus de 8 mois dirigés d’abord vers l’étranger
À 8 mois et plus, près de 1 360 000 bovins allaitants nés en 2017 ont quitté leur exploitation de naissance. Jusqu’en octobre 2021, 56,7 % des effectifs ont été envoyés à l’étranger. « Ils proviennent à plus de 70 % de régions situées dans la moitié sud de la France », précise Agreste.
Dans ces régions, « les sorties vers l’étranger représentent environ deux tiers du total des départs de bovins à viande de plus de 8 mois. Elles se font essentiellement en direction de l’Italie, principal débouché pour les broutards, notamment ceux de plus de 300 kg ».
Les bovins restés en France, mais qui ont rejoint une autre exploitation, sont, pour la moitié d’entre eux, engraissés puis abattus.
Deux millions de bovins restent sur leur exploitation d’origine
S’agissant des bovins allaitants n’ayant jamais quitté leur ferme de naissance, ils étaient près de deux millions à la fin de l’année 2021. Plus d’un million d’entre eux ont été engraissés sur place avant d’être envoyés à l’abattoir. Les autres effectifs présents sont restés pour assurer le renouvellement du troupeau, dont 77 % de femelles.