« Si les organisations de producteurs (OP) sont déterminées à aller de l’avant et à regarder vers l’avenir, nombre d’acteurs de la filière laitière restent ancrés dans un vieux monde de soumission des producteurs de lait », lance le réseau France OP Lait, qui porte la voix de 18 OP membres et 6 000 élevages, dans un communiqué diffusé le 1er juillet 2022. Sont pointés du doigt les « obstacles » persistant dans le cadre des négociations tarifaires entre éleveurs et laiteries.

Des pratiques « illégales »

Alors que les coûts de production des producteurs de lait ne cessent de grimper, « le prix du lait français est à la traîne par rapport aux prix du lait en Europe (plus de 500 €/1 000 litres), loin de toute réalité des marchés », insiste France OP Lait.

 

Dans ce contexte, la fédération d’organisations de producteurs « met en garde les industriels qui seraient tentés de se déconnecter des contrats avec les OP et dénonce avec force ceux qui se refusent toujours à toute contractualisation avec les OP et fixent des prix au mois le mois selon leur bon vouloir. » Des pratiques « illégales » et « d’un autre temps ».

 

Le récent remaniement de l’indicateur de valorisation beurre poudre par certains transformateurs leur est également resté en travers de la gorge. La bataille juridique opposant Savencia et Sunlait apporte aussi de l’eau au moulin de France OP Lait. Sur fond de rétropédalage sur la formule de prix du lait inscrite au contrat, une nouvelle audience est prévue le 7 juillet 2022 en Normandie. Le président de France OP Lait, Loïc Adam, sera présent, en quête de « relation équilibrée et partenariale » entre industriels et organisations de producteurs. Cela, pour sauver une « filière laitière au pied du mur ».

 

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