« Lorsque sa commune est inscrite dans l’arrêté publié au Journal officiel (JO), le premier réflexe de l’éleveur doit être d’appeler la DDPP, le service en charge de la santé animale », rappelle la Direction générale de l’alimentation (DGAL) du ministère de l’Agriculture. Dans les communes citées, les autorités locales doivent faire procéder à l’abattage préventif des palmipèdes élevés en plein air pour éviter la propagation du virus.
Un calendrier établi par l’administration
L’administration établit alors un calendrier d’abattage, qui s’étale sur une dizaine de jours maximum. Pour les communes au JO depuis mercredi 22 février, les abattages devraient donc être terminés d’ici la fin de la semaine. C’est l’administration, ou un vétérinaire mandaté par elle, qui contacte l’éleveur pour lui indiquer le jour et le lieu de l’abattage. Lieu qui n’est pas sur la ferme sauf si c’est un foyer de grippe aviaire. Pour l’éleveur, l’étape suivante sera de solliciter des indemnisations, auprès de sa DDT. L’État prend en charge la valeur des bêtes et les pertes de production.
« Dans les dernières zones identifiées comme à risque important de propagation, et dans le nouveau rayon de 10 km autour des foyers, autrement dit essentiellement les Landes, aucune dérogation ne peut être accordée, assure la DGAL. Contrairement à l’année précédente où par exemple, les exploitations en autarcie avaient pu échapper à l’abattage préventif ou aller au bout de leurs stocks. Nous adaptons la stratégie de lutte aux recommandations de l’Anses », justifie la DGAL.
En revanche, ces exploitations ont souvent été programmées dans les dernières dans le cadre des abattages préventifs de ces derniers jours. Sur le terrain, les vétérinaires conseillent discrètement ces éleveurs de mettre un maximum de canards au gavage, afin qu’ils ne soient plus comptabilisés en plein air et qu’ils échappent donc à l’abattage préventif.
Au-delà du nouveau périmètre de 10 km, dans les zones dites de « contrôle temporaires », les dérogations à l’abattage restent en revanche possibles. C’est le cas dans une petite partie des Landes, dans le nord des Pyrénées-Atlantiques et une petite partie de la Dordogne et du Lot-et-Garonne.
Repeuplement en mai
Quant au repeuplement, l’arrivée des canetons sur les fermes, s’il est annoncé pour l’instant autour du 15 mai, le ministère ne veut pas s’avancer. « Il faut d’abord mettre fin à la progression du virus et créer les conditions pour ne plus être exposés à l’épizootie », indique la DGAL. Ce qui laisse tout juste un mois et demi pour reprogrammer les incubations. « Nous exigerons aussi des garanties de mise en place de biosécurité pour repeupler les exploitations », précise la DGAL. Ainsi, les exploitations aux normes et en autarcie pourraient dans ce cadre être les premières à bénéficier du repeuplement qui évidemment sera étalé sur plusieurs semaines.
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