(dont 244 dans les Landes, 155 dans le Gers, 105 dans les Pyrénées-Atlantiques, 47 dans les Hautes-Pyrénées et 5 en Haute-Garonne) a été publiée dans le Journal officiel le 22 février 2017. Au 20 février, 306 foyers en élevage et 28 cas dans la faune sauvage étaient recensés.

 

« Une mesure difficile mais indispensable »

La FDSEA des Landes s’était déclarée favorable à un abattage total suivi d’un vide sanitaire, la semaine dernière. Les chambres d’agriculture (APCA) et le Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras (Cifog) sont sur la même longueur d’onde.

 

L’APCA la qualifie de « mesure difficile mais indispensable », prônant même « de l’étendre à l’ensemble du bassin de l’Adour ». Elle appelle également à « un repeuplement rapide » et exige de l’État qu’il débloque « rapidement les indemnisations et les moyens financiers suffisants permettant d’éviter la faillite de ces filières ». Le Cifog a également rédigé de nouvelles règles de production, validées le 16 février 2017.

Vers « une intégration irréversible »

Les autres syndicats sont vent debout contre les mesures annoncées. Pour le Modef des Landes, le confinement « ne constitue pas un rempart contre la dissémination du virus » et « la biosécurité sert de caution à une intégration irréversible des producteurs ». En particulier, les propositions du Cifog qui nécessiteraient d’investir dans de nouveaux bâtiments sont source d’endettement supplémentaire difficilement supportable pour les éleveurs. Le Modef propose plutôt d’abaisser les densités sur parcours en période de risque élevé et suggère de réorienter les efforts vers la vaccination et la sélection génétique de souches rustiques.

 

La Confédération paysanne continue à appeler à « stopper l’industrialisation de la filière ». Elle « plaide pour une gestion au plus près des foyers, visant en priorité les élevages dont la contamination est établie ». Pour le syndicat, « il faut de toute urgence limiter les transports d’animaux vivants, cause structurelle de la diffusion du virus » et « épargner les élevages autarciques », désormais concernés par l’abattage total.

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