. L’Anses encourage une consommation « renforcée et régulière » de légumineuses (lentilles, fèves, pois chiches). Elle demande de privilégier les produits céréaliers les moins raffinés (pains, pâtes et riz complets ou semi-complets).

 

 

L’Agence recommande aussi les huiles végétales riches en acide alpha-linolénique comme les huiles de colza et de noix. Tout comme l’apport de légumes et, dans une moindre mesure, de fruits. En revanche, elle encourage à boire moins d’un verre de boissons sucrées de type soda mais aussi de jus de fruits par jour.

L’interprofession réagit

Enfin, et c’est là que le bât blesse, elle insiste sur la nécessité de « réduire considérablement la consommation de charcuteries afin qu’elle ne dépasse pas 25 g par jour ». La consommation de viandes hors volaille ne devrait pas dépasser 500 g par semaine. L’Anses réaffirme l’intérêt d’une consommation deux fois par semaine de poissons, dont un poisson gras (tel que la sardine, le maquereau, etc.).

 

Interbev, l’interprofession du bétail et des viandes, rappelle que cette actualisation « s’est appuyée sur des données déjà connues ». Et précise dans un communiqué que la consommation hebdomadaire française moyenne de « viandes hors volaille » est seulement de 370 g par personne, soit un seuil inférieur aux 500 g par semaine.

 

La Fédération française des industriels charcutiers, traiteurs, transformateurs de viandes (Fict) regrette que la charcuterie soit ainsi pointée du doigt, sans même que les charcutiers français aient été entendus, contrairement aux autres professions. «Ils avaient été l’une des seules à s’engager avec succès dans une charte PNNS signée avec le Ministère de la Santé», rappelle-t-elle.

 

Elle défend sa production, rappelant que «c’est la surconsommation de certaines personnes qui pose un vrai problème de santé publique, quel que soit l’aliment». L’Anses recommande de limiter la consommation de charcuteries à 25 g par jour, un seuil deux fois plus faible que celui mentionné par le Centre de recherche international sur le cancer et l’Organisation mondiale de la santé dans ses travaux datés d’octobre 2015. «Comment se justifie une telle différence ?» interroge la Fict.

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