Dans certains États membres, les stratégies déployées pour réduire l’utilisation des antimicrobiens chez les animaux d’élevage sont un succès. C’est le constat que tirent l’Efsa et l’Ema après avoir examiné les mesures prises dans l’Union européenne. Les deux agences ont publié leurs analyses le 24 janvier 2017.
« Les stratégies se basent notamment sur des objectifs nationaux de réduction, l’analyse comparative de l’utilisation des antimicrobiens, des contrôles sur la prescription, des restrictions d’utilisation des antimicrobiens d’importance critique spécifiques », précisent l’Efsa et l’Ema.
Des actions concrètes à poursuivre
Pour améliorer encore la lutte contre la RAM, les agences proposent d’élaborer des objectifs nationaux, de surveiller l’utilisation des antimicrobiens, de développer la responsabilité des vétérinaires pour la prescription d’antibiotiques, de former et sensibiliser le public, d’améliorer la prévention et les diagnostics, et d’étudier les systèmes de production.
« Un nombre limité d’études fournissent des preuves solides des solutions de rechange aux antimicrobiens qui influencent positivement les paramètres de santé », indiquent l’Efsa et l’Ema. Elles citent par exemple les probiotiques et les prébiotiques, et souhaitent voir se développer un cadre législatif permettant l’utilisation de produits spécifiques comme des alternatives.
« D’autres recherches pour évaluer le potentiel des systèmes agricoles alternatifs sur la réduction de la RAM est également recommandé, poursuivent les agences. Les animaux atteints d’infections bactériennes ne doivent être traités par des antimicrobiens qu’après le diagnostic d’un vétérinaire. »
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