Sur le même ton que leurs actions du mois de juin vis-à-vis de Carrefour, les éleveurs vendéens s’en sont aujourd’hui pris à deux autres enseignes : Intermarché à la Roche-sur-Yon et Leclerc aux Herbiers. Vingt à trente producteurs étaient présents sur chaque site.

 

Ils ont une nouvelle fois milité pour que le prix d’achat de la viande soit indexé sur le coût de production, à l’image de ce qui est dorénavant pratiqué par Système U. « On ne voit plus d’autres solutions que la pression du terrain, explique Cédric Mandin, le responsable de la section bovine à la FDSEA de Vendée. On ne veut plus de marchandage. »

Défendre la charte « cœur de gamme »

 

Les éleveurs ont ciblé ces deux enseignes car elles n’adhèrent pas à la charte « cœur de gamme » proposée par la FNB (Fédération nationale bovine) et signée par Super U en juin dernier. Elles ont été rebaptisées aujourd’hui « les punis du jeudi ». « Et si rien ne change, jeudi prochain il y aura encore un puni », promet le responsable syndical.

 

Si le dialogue est existant et que le cahier des charges est compris par les distributeurs, les échanges sur les prix restent compliqués. Cependant, « les discussions avec certains directeurs de magasins ou responsables du rayon boucherie avancent », constate Cédric Mandin. Il semblerait que ce soit au niveau national des enseignes que se trouve le blocage.

 

 

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