«Nous avons voulu limiter le temps d’astreinte autour des laitières, indiquent Annie et Vincent Fournier, à la tête de 70 prim’holsteins à Fontaine-Française, en Côte-d’Or. Le départ à la retraite de Denis, le père de Vincent, a un peu orienté les choix des époux. Ils prévoient d’embaucher un salarié à la fin de l’année, mais ils ont voulu limiter les deux tâches les plus chronophages : le curage de l’aire paillée (présente initialement) et la traite. Avec l’aide des conseillers bâtiment du contrôle laitier, ils ont trouvé une solution pour réaménager la stabulation en installant des racleurs automatiques entre des rangées de logettes et un robot de traite. Les frais s’élèvent à près de 6 000 €/vache. « Si nous avions construit un bâtiment neuf, nous aurions dû dépenser au moins 10 000 €/vache », souligne Vincent.

Logettes confortables

Les logettes se répartissent en trois rangées : deux face à face et une contre le mur. « Pour le confort des animaux, nous avons installé des matelas au fond des logettes (comprenant 4 cm de mousse) », précise Vincent. Pour limiter l’humidité sur le couchage, les associés épandent aussi chaque jour 800 g/vache de paille broyée. Le broyage réalisé par prestataire extérieur est indispensable pour éviter tout risque de colmatage dans la fosse. Les logettes sont nettoyées deux fois par jour « manuellement ». Sur les couloirs, en revanche, le passage des racleurs est programmé toutes les deux heures. « Nous tenons à évacuer le plus rapidement possible toute humidité, souligne Vincent. Cela limite les problèmes sanitaires du pied, comme la maladie de Mortellaro. »

Le couloir d’alimentation a été installé sous une nouvelle « extension ». Celle-ci mesure 6 m de large et prend place juste devant les 63 places au cornadis. « Le nombre de vaches logées est légèrement supérieur, mais ce n’est pas gênant, ajoute l’éleveur. Avec le robot, les vaches vont et viennent au cornadis de façon “décalée”. » L’agrandissement de la stabulation sera possible ultérieurement entre le bâtiment et la fosse à lisier. 60 places supplémentaires peuvent être aménagées avec un autre robot près du premier. Il faudra néanmoins que le contexte du prix du lait soit satisfaisant.

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