À la ferme du Pré Cerdan, la fromagerie et le point de vente se partagent un local de 60 m² constitué à partir de quatre modules préfabriqués. « À notre installation en 2009, tout ne s’est pas passé comme prévu. Nous avons dû trouver une solution peu coûteuse pour transformer rapidement notre lait », expliquent Philippe et Mireille Chevallier, qui élèvent 80 chèvres et 50 brebis à Sainte-Léocadie, dans les Pyrénées-Orientales.

Pour 2 000 euros, Philippe a acheté d’occasion quatre modules de 2,5 m x 6 m chacun. Ceux-ci étaient déjà équipés de portes et de fenêtres, et, pour l’un d’eux, de sanitaires et d’un tableau électrique. Après avoir pris conseil auprès de la direction des services vétérinaires et de l’Association des fromagers fermiers et artisanaux des Pyrénées, il a établi le plan du futur bâtiment. Prévoyant d’accoler les modules deux par deux pour constituer l’atelier et le point de vente, il a enlevé une des parois à l’extrémité de chacun d’eux. « Elles sont constituées de panneaux sandwich de 12 cm d’épaisseur, qui se découpent à la scie à métaux », précise-t-il. Dans la partie atelier, il a rajouté des cloisons pour créer un sas d’entrée du lait, une salle de caillage et une salle de séchage.

Des parois lisses

Il a ensuite fallu niveler le sol et y ancrer seize plots en béton, puis soulever les modules avec un élévateur pour les positionner dessus. Philippe a alors raccordé les parois avec un joint étanche. Puis, il les a doublés par l’intérieur sur le côté nord avec une deuxième couche de panneaux sandwich de 7 cm, pour bien les isoler. En finition, il a posé du lambris en PVC lisse et facile à nettoyer. Le sol, après ragréage, a été recouvert de carrelage.

Ancien restaurateur, Philippe possédait déjà des tables, une plonge et un lave-mains en Inox. « Nous avons juste eu à acheter d’occasion une table d’égouttage, des moules, une armoire d’affinage, ainsi que deux groupes de froid. » Philippe a réalisé une grande partie du travail lui-même, et a fait appel à des amis pour la plomberie, l’électricité et l’installation des groupes de froid. « Au total, j’ai dépensé 10 000 euros. Et en deux mois, tout était prêt ! »

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