« Les entreprises de charcuterie traiteur, fédérées au sein de la Fict (Fédération française des industriels, charcutiers, traiteurs), s’engagent à affronter cette crise historique [du Covid-19] pour continuer à nourrir nos concitoyens », assure Bernard Vallat, son président, dans un communiqué publié le 4 mai 2020.

 

Pour autant, les opérateurs du secteur subissent d’importantes difficultés. « Le marché de la restauration hors domicile est le plus affecté par la crise, 95 % des entreprises de charcuterie impliquées sur ce marché prévoient une baisse de leur chiffre d’affaires et pour trois quarts d’entre elles une baisse de plus de 50 % (1) », rapporte la Fict.

 

Les débouchés en grandes et moyennes surfaces (GMS) ne sont pas non plus toujours assurés. « 64 % des entreprises de charcuterie prévoient une baisse de leur chiffre d’affaires en GMS, notamment celles spécialisées dans les produits non préemballés ». Par ailleurs, 65 % d’entre elles anticipent une baisse de leur chiffre d’affaires à l’export.

Lignes de production fermées

Face à la baisse de la demande dans certains produits, 63 % des entreprises indiquent avoir fermé leurs lignes de production. L’absentéisme estimé à 13 %, est resté « faible » et correspond « aux gardes d’enfants ou encore aux arrêts maladie des salariés ». Aussi, 73 % des entreprises rapportent une hausse des coûts des équipements de protection.

 

La progression du coût des transports concerne 52 % des opérateurs. « Les autres hausses [de coûts] mentionnées portent également sur la hausse des prix des matières premières, les coûts de personnel liés à l’attribution de primes et les coûts liés à la gestion sanitaire de la crise (mesures sanitaires, masque, distanciation) », indique la Fict.

 

(1) Résultat d’une consultation lancée du 6 au 10 avril 2020 par l’Ania auprès de 63 entreprises françaises de charcuterie traiteur, réparties dans toutes les régions de France, dont 76 % de PME-TPE et 24 % d’entreprises de taille intermédiaire et grandes entreprises.