En Occitanie, près de 800 courses camarguaises sont organisées chaque année pour un total de près de 353 000 spectateurs. Les retombées économiques liées aux traditions camarguaises et à ce territoire sont estimées à 26 millions euros par an.

Soutenir les traditions

Mais avec le confinement mis en place à cause de l’épidémie de coronavirus, ce sont toutes les manifestations culturelles et sportives jusqu’à au moins la mi-juillet qui sont annulées, a souligné la présidente socialiste de la Région Occitanie Carole Delga.

 

« Face à la crise et pour l’équilibre des territoires, il est essentiel de sauvegarder les traditions camarguaises », défend l’élue, alors que les structures locales reposant sur l’agritourisme, et dont le pic d’activité s’étend de mai à septembre, font face à une perte de 95 % de leurs ressources.

Des aides forfaitaires

« Nous avons donc décidé d’assortir les aides économiques déjà en place d’une aide sur mesure de 2 500 € par mois par manade et de 1 000 € pour les élevages de chevaux Camargue » qui ne sont pas cumulables, détaille-t-elle.

 

Le président de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier, avec qui Carole Delga est en discussion, a indiqué « mettre en place le même dispositif » dans une « approche concertée et identique » avec l’Occitanie.

Deux Régions en discussion

« L’enveloppe destinée à ce dispositif est en construction mais se basera sur les mêmes montants que ceux proposés par Carole Delga », précise la Région. « Marqueur fort » de l’identité régionale », la culture camarguaise a déjà fait l’objet d’un plan de la Région Occitanie en 2018.

 

« Aujourd’hui, la crise du Covid-19 met une nouvelle fois en péril l’activité des hommes et des femmes qui œuvrent pour préserver cette tradition et tout l’écosystème environnemental et économique qui en dépend », déplore Carole Delga.

Une activité à l’arrêt

La Camargue présente un patrimoine naturel et une biodiversité unique. Ce territoire a vu se développer autour des activités de travail agricole, dès le XVIe siècle, une tradition de divertissement liée aux jeux taurins.

 

Quasi à l’arrêt en raison du confinement, les manadiers qui gèrent des entreprises agricoles, touristiques et culturelles « mettront au moins une décennie à se remettre de la crise », a averti vendredi Florent Lupi, président de leur fédération basée à Arles (Bouches-du-Rhône).